Te souviens-tu du jour où tu m’avais dit J’aimerais bien que tu me rases. Seule je n’y arrive pas.
À cette époque, les monts de Vénus commençaient à peine à se dénuder. Tu m’avais confié l’avoir fait une fois avant moi, avec un de tes amants, et tu avais adoré la sensation de ton pubis devenu lisse. J’ai accepté sous réserve de la réciprocité. Tu as ri en me disant bonne idée, oui. Ensuite, le plus délicat n’a pas été d’enlever le plus gros de ta toison au ciseau, non. Ni de raser les poils blonds du bas de ton ventre, non plus. Les grandes lèvres posaient un tout autre problème. Avec mille précautions, j’approchais le rasoir de la frontière avec ta fente, étirant ta chair intime pour ne pas risquer un sursaut de la lame. Nous étions sur le lit, toi allongée et moi à genoux et tu me branlais rêveusement. Lorsque le devant fut fini, tu t’es retournée et tu t’es écartée les fesses à pleines mains pour que je finisse mon ouvrage. Offerte et exposée, tu resplendissais d’indécence. À ton tour maintenant. Docile, je me suis abandonné à la caresse du rasoir. La verge, les couilles, l’anus, tu n’as rien négligé. Méthodique et appliquée toi aussi. Comme je venais de le faire sur toi, tu as passé un gant de toilette humide sur mon sexe pour éliminer les dernières traces de mousse. Nous nous regardions, nous nous touchions, les yeux brillants et le ventre envahi d’une chaleur nouvelle. N’y tenant plus, tu m’as poussé en douceur sur le lit et tu es venue t’empaler sur ma queue. Le contact de nos chairs nues nous a foudroyés avant même que l’orgasme nous emporte.
J’ignore bien sûr si tu te rappelles de tout ça. Mais moi oui, je m’en souviens encore.