Je ne sais pas si tu te souviens du moment où tu m’as dit : « s’il te plaît, enlève ma culotte ». Nous étions allongés sur un coin d’herbe et de mousse, il faisait beau et les rayons de soleil passaient entre les feuilles des arbres.

Il nous avait fallu tourner un peu en rond avant de trouver ce bosquet de chênes et de charmes un peu à l’écart de la route. L’endroit parfait pour s’allonger et continuer les caresses esquissées peu de temps auparavant, dans la guinguette où l’on s’était retrouvé. Tu m’avais donné rendez-vous dans ce lieu atypique au bord du fleuve, pas très loin de chez toi. C’était notre première rencontre et nous n’avions convenu de rien. Surtout pas. Nous voulions juste nous voir et passer un bon moment ensemble.

Cela faisait des mois que nous échangions via un site spécialisé dans les amours adultères. Mariés tous les deux, plutôt mal pour moi et pas très bien pour toi, nos échanges de plus en plus intimes nous servaient d’exutoire à un quotidien souvent morose. Depuis peu, souvent le soir, tu m’envoyais des photos de toi nue, des bouts de vidéos où tu te caressais. Mais sans jamais laisser apparaître ton visage. Ton sourire, je le connaissais pourtant. Il était réservé aux photos du matin, lorsque tu prenais ton café dans ta cuisine ou sur la terrasse de ton jardin. Parfois, sur le chemin du bureau, tu m’appelais en visio depuis ta voiture et tout en conduisant, nous échangions sur un mode léger et joyeux. Nous aimions beaucoup rire.

La guinguette était installée dans un coin de campagne un peu perdu, un petit bois coincé entre deux champs de colza. En arrivant sur le parking, un texto m’indiquait que tu m’attendais un peu après l’entrée. Un chemin gravillonné menait à un bar aux allures de roulotte de gitans. Des guirlandes d’ampoules et des fanions colorés en balisaient l’accès. En me voyant arriver, tu t’es jetée à mon cou et nous nous sommes embrassés. Sur les joues d’abord, dans le cou et sur la bouche ensuite. Puis tu m’as pris par la main et tu m’as invité à m’installer à tes côtés dans une sorte de petit salon en plein air. Tu as choisi un fauteuil en velours en peu déglingué, moi une chaise basse pour être à la hauteur de tes genoux. Tu portais une robe ample et courte, la rouge à pois noirs que j’avais souvent vue sur tes vidéos du soir.

La conversation s’est engagée, tout de suite aussi fluide et légère que durant nos échanges sur le site. Plusieurs fois, je n’ai pas pu m’empêcher de te toucher le bras. Tu n’as pas esquivé mon contact.

Est-ce moi qui le premier ai posé ma main sur ton genou ? Sans doute. Et qui l’a fait remonter sur ta cuisse ? Là je crois bien que c’est toi. Même que tu as murmuré que tu aimais la chaleur de ma paume. Sa douceur aussi. Alors ma main s’est glissée plus haut sous le tissu de ta robe, jusqu’à rencontrer la dentelle de ta culotte. Tu as souri et en me regardant d’un air alangui, tu as écarté les jambes.

Les rares clients de la guinguette se tenaient tout au bord du fleuve et nous étions hors de leur champ de vision, protégés de surcroît par de petits buissons. Nous avons profité de cette intimité sans vergogne pendant un bon moment. Mes doigts passaient sous la bordure de ton shorty et je caressais la chair tendre de ton pubis récemment épilé. Les yeux mi-clos, un sourire gourmand au bord des lèvres, tu m’encourageais à continuer.

à suivre