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à deux

Dialogue

— Et un mec qui ne bande plus, ou qui bande mou, tu crois que c’est toujours aussi bankable sur le marché du sexe ?
— Ah parce que le sexe c’est un marché maintenant ? Moi qui croyais que c’était le contact de deux épidermes et l’échange de deux fantaisies. C’est toi qui m’as sorti ça une fois. Une maxime de La Rochefoucauld m’avais-tu dit.
— Arrête tes conneries, je t’en prie. Tu vois très bien de quoi je veux parler. Tu es adorable, mais tu as une foutue vision déformée du monde mon ange. Tu crois qu’au point où j’en suis, il y aurait encore des femmes pour se pencher sur mon cas ? Tu rigoles ou quoi ?
— D’abord, qui t’as dit que c’était un problème de bander mou ? Ou par intermittence. À ton âge, c’est normal de ne plus être aussi dur que tu l’étais vingt ou trente ans avant. Tu le sais bien au fond de toi. À ton tour d’arrêter les bêtises. Tu dois juste arriver à l’accepter, puis tu n’en as rien à foutre ! Et s’il te plaît, ne me parle pas des autres femmes alors que je suis là, serrée contre toi. Tu sens ma peau contre la tienne ? Tu sens ma sueur collée à la tienne ? Tu m’as fait jouir comme personne avec ta langue à l’instant. Pour un peu, je t’aurais pissé dans la bouche tellement j’étais pleine à déborder de toi, de ta gourmandise. Tu as l’art et la manière de me faire perdre pied… Jamais on ne m’a léchée comme tu viens de le faire. Je te jure. Arrête de penser par ta queue. Tu mérites mieux que ça.
— Très bien, je veux bien te croire.
— Si je reste avec toi, aujourd’hui encore après tous les autres soirs, c’est pas pour la dureté de ta queue, crétin !
— D’accord. Et c’est pour quoi alors ?
— Pour ta douceur d’abord. Pour ton imagination et ton avidité aussi. Tu ne peux pas imaginer la tristesse de ces plans d’un soir où il ne s’agit que de s’emboîter plus ou moins bien pour faire semblant d’être heureuse. Avec toi non. Dès le premier soir je l’ai su. Tu te souviens de la manière dont tu as baissé ma culotte et que tu es resté scotché devant ma fente épilée ? On aurait dit un enfant découvrant ses jouets de Noël. Je te jure, tu étais tout émerveillé. Des étincelles plein les yeux tu avais. J’étais debout, toi à mes genoux, j’ai poussé ma chatte dans ta bouche et tu m’as dévorée comme jamais.
— Oui je m’en souviens. Ton goût était incomparable. Un mélange de pommes bien mûres et de coquillages à peine ouverts.
— Comment ne pas fondre quand tu entends ça mon trésor !
— Mais enfin, arrête avec ça ! Tu pourrais être ma fille !
— Ce que je ne suis pas jusqu’à preuve du contraire.
— N’empêche, ça me met mal à l’aise parfois quand j’y pense.
— Pas quand je suis en train de te sucer au moins ?
— Mais non idiote ! Décidément, tu racontes autant de bêtises que tu m’en fais dire !
— Et puis ton histoire de pénis dur, c’est très surfait tu sais ! Aujourd’hui tu trouves des jouets très efficaces qui ne tombent jamais en panne, à condition d’avoir des piles de rechange bien sûr. Reconnais qu’on peut y jouer à deux en plus, et ne me dis pas que cela ne te plaît pas, sale hypocrite ! Sans compter que deux doigts agiles qui te fouillent le cul et le con, c’est souvent bien meilleur qu’une bite animée d’un mouvement tristement mécanique. Moi j’adore quand tu m’explores du pouce et de l’index après m’avoir savourée de partout et que tu continues à balader ta langue dans le moindre de mes recoins tout en investissant mes tréfonds. Donc je ne sais pas combien de temps durera notre histoire. Mais si tu veux que je revienne demain, arrête tes simagrées de vieux crétin et tais-toi je t’en prie ! Viens plutôt me manger les fesses.

2 réponses sur « Dialogue »

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