Une fois l’addition réglée, nous prenons la direction des quais envahis par les troupeaux de touristes. Tout en marchant, tu te colles à moi et je t’enlace par la taille. Sous le tissu de ta robe noire, je sens la douce chaleur de ton petit corps moelleux. Toi, tu glisses ta main sous ma chemise et tu t’agrippes à ma hanche. Assurés de ne pas nous perdre, nous slalomons entre les groupes de mangeurs de glace jusqu’à arriver à un petit banc isolé face au bassin des grands yachts. Le flux de la foule est derrière nous, et devant il n’y a que des coques qui flottent sur un miroir d’eau scintillante.
Ton corps flanqué au mien, tu poses ta cuisse sur mon genou en écartant légèrement les jambes et tu me lances un regard sans équivoque. Je me penche vers ta bouche pour t’embrasser et tes lèvres ont encore la saveur capiteuse du Lacryma Christi. Nos langues dansent leur tango préféré, tout en succions et en aspirations, en rondes lascives, en avancées lubriques et en reculs faussement pudiques. Caresse-moi mon amour, j’en ai trop envie finis-tu par me murmurer.
Alors je pose ma main sur ton genou, et je remonte lentement vers le haut de ton entrejambe. J’alterne les effleurements du plat de la paume avec de légères griffures du bout des ongles et tu commences à ronronner en sourdine. Tu vas me faire mourir mon cœur me souffles-tu dans le creux de mon oreille. Imperturbable, je poursuis mon ascension vers ton mont-De-Vénus que je devine frétillant d’impatience. Mais je décide de te faire attendre un peu. Mon doigt frôle à peine ton anus que tu te raidis, bouche ouverte et souffle court. Ne sois pas cruel mon cœur. Fouille-moi.
Mon majeur s’enfonce en toi, direct dans ta chatte. Ta fente est trempée et mon doigt gluant de toi serpente sur tes muqueuses gorgées de désir. Plus le plaisir monte en toi, plus tes ongles rouges sont comme des serres plantées sur ma cuisse. J’en ai presque mal mais je m’en fous. Ma verge gonflée est tendue à l’extrême dans mon pantalon trop étroit. Je bande comme un fou d’amour que je suis depuis que je te connais. Les yeux fermés, je savoure chaque seconde de cet abandon mutuel.
Tout en maintenant mon doigt à l’intérieur de toi, mon pouce va jouer avec ton clito et tu te mords les lèvres pour ne pas hurler comme tu le fais lorsque nous sommes dans l’intimité d’une pièce aux portes closes. À peine ai-je ajouté mon index dans ta grotte détrempée que tu jouis dans un petit cri de souris. Tu poses ta tête contre mon épaule et tu lâches d’un air rêveur :
Mon amour, c’était tellement bon.
Puis après un court instant de silence.
Sommes-nous loin de cette ruelle obscure dont tu m’as si souvent parlé ?
À suivre
Une réponse sur « Désirade#02 – Sur le banc »
Après vos Remembrances, il est toujours aussi plaisant et émoustillant de constater que votre écriture ne perd pas en audace et en fougue.
En érotisme, en sexe, bien évidemment aussi.
Pas le moins du monde.
Continuez !