Te souviens-tu du jour où tu m’avais dit Raconte moi la première fois où tu t’es fait enculer.
Nous étions bien au chaud sous la couette. Dehors, un vent mauvais d’automne soufflait depuis la mer et les arbres du parc se courbaient en tous sens. Vraiment, tu veux ? Tu m’avais embrassé et j’avais commencé mon récit par mon arrivée à la gare de Marseille, une étape de nuit dans mon voyage en auto-stops vers la côte d’Azur. C’était l’été de mes dix-sept ans. Je me suis installé dans la salle des pas perdus, un peu à distance d’un clochard qui puait la vinasse. Je fumais une cigarette en lisant Sur la route de Kerouac quand un homme m’a abordé. Vous auriez du feu ? Il était grand et maigre, les cheveux gris et coupés court. Plutôt bien habillé. La conversation s’est engagée naturellement. Il parlait d’une voix chaude et aimable. Tu comptes dormir ici ? Je peux t’héberger pour la nuit si tu veux. Je l’ai suivi jusque chez lui, un studio vieillot qui sentait la poussière. Très vite, nous nous sommes couchés dans le même grand lit. Il a ôté son slip sous les draps et j’ai fait de même. J’étais encore puceau à cette époque et l’atmosphère me semblait irréelle. Il s’est collé à moi et j’ai senti sa bite dure contre mes fesses et sa main qui me caressait le ventre. Je bandais, il me branlait et j’ai voulu lui rendre la pareille. C’était la première fois que je tenais en main une queue qui n’était pas la mienne. La sensation était fabuleuse. Puis j’ai senti le froid d’une noisette de vaseline sur mon anus. Avec beaucoup de douceur, il s’est glissé en moi et j’ai bandé encore plus fort. Il a joui dans mon cul et moi sur les draps. Mon ange, tu ne voudrais pas me faire ce qu’il t’a fait ? m’as-tu dis alors.
J’ignore bien sûr si tu te rappelles de tout ça. Mais moi oui, je m’en souviens encore.